4 - L'hétérotrophie face au carbone

On peut distinguer trois types d’hétérotrophie :

- le saprophytisme qui est le recyclage d’autres organismes
- le parasitisme destructrice à l’égard de la plante hôte
- la symbiose, une sorte de parasitisme équilibré

Saprophytisme

Les saprophytes réutilisent les substances synthétisées par d’autres organismes. Leurs rôles dans l’équilibre de la biosphère et leur importance économique est immense. Ils interviennent dans les fermentations et dans la décomposition des matières organiques pour permettre leur réutilisation par d’autres organismes vivants. Ils jouent un rôle primordial dans la lutte contre la pollution.

Les saprophytes végétaux sont essentiellement des bactéries et des champignons.

Parasitisme

C’est un phénomène souvent pathogène, chez les plantes comme chez les animaux. Les plantes parasitées restent chétives, fructifient peu ou pas et souvent meurent précocement. Certains parasites sont polyphages et attaquent plusieurs types d’hôtes mais la plupart sont inféodées à une espèce précise.

Les bactéries et les champignons sont les parasites les plus connus. Cependant un bon nombre de plantes angiospermes sont des parasites ou hémiparasites comme le gui, la cuscute et certains Cytisus.

Symbiose

C’est l’association de deux êtres qui vivent aux dépends l’un de l’autre sans qu’aucun des partenaires ne soit défavorisé. Le bénéfice que chacun retire contrebalance les pertes consécutives à l’entretien de l’autre.

Les échanges peuvent concerner l’apport d’eau, la nutrition minérale, carbonée ou azotée, des substances hormonales ou la protection à l’égard des conditions climatiques extérieures agressives.

Avec des procaryotes fixateurs d’azote qui sont soit des bactéries soit des cyanobactéries. En réaction à la pénétration des bactéries, l’hôte développe des nodules, sortes de kystes qui circonscrivent les foyers microbiens. Ce sont les nodosités des légumineuses.

Les mycorhizes sont la symbiose entre racines et champignons. Les champignons couvrent la surface des radicelles et parfois pénètrent à l’intérieur de leur hôte. Le champignon absorbe des produits carbonée résultant de la photosynthèse de la plante. En retour le champignon favorise l’absorption hydrique, la nutrition minérale et parfois sécrète des hormones ou des antibiotiques. Les hyphes des champignons se substituent plus ou moins aux poils absorbants des racines.

Les mycorhizes ectotrophes forment un manchon autour des racines qui deviennent plus ou moins déformées. Cette association s'observe sur la plupart des arbres. Les champignons associés produisent souvent des fructifications comestibles recherchés; truffes, bolets, lactaires. Une espèce précise de champignon mycorhize une espèce donnée d'arbre, d'où le fait que l'on retrouve les truffes sous les chênes, les cèpes sous les pins, ...

Les mycorhizes endotrophes s'immicent entre les racines et pénètrent à l'intérieur de celles-ci. Malgré sa situation intracellulaire, le champignon n'est pas intracytoplasmique. Il reste entouré par le plasmalemme (la membrane cellulaire) de la cellule qui l'héberge.

La croissance des jeunes plantes vasculaires en particulier, est fortement stimulée quand les individus sont mycorhizés.

 

 

Les lichens sont des êtres vivants résultant de l’association symbiotique entre un champignon et une algue. L’association aboutit à la création d’un être absolument original.

Le commensalisme est l’association de deux individus d’espèces différentes, où l’un seulement trouve son profit, sans que l’autre n’ait à en souffrir. Par exemple, un certain nombre de vignes grimpantes utilisent les arbres comme supports.

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