Chapitre 5- Les algues

Les algues sont tous autotrophes, tallophytes et cryptogames. Ils présentent des aspects extrêmement variés.

.- Leurs habitats sont variés mais toujours liés à une vie au moins en partie dans l’eau, libres comme le plancton ou fixées.

- Leur morphologie est diversifiée à l’extrême. Ils peuvent être unicellulaires et mobiles grâce à des cils; d’autres ont des tissus ou des organes différenciés.

- Les chloroplastes ont des formes variées, ils présentent tous les types de chlorophylle connus.

- Les cycles de vie et de reproduction expriment toute une gamme de variations dans l’alternance des générations (haploïde ou diploïde).

- Elles sont considérées comme les ancêtres des plantes supérieures.

- Elles sont la base de la chaîne alimentaire

 

A- algue géante de plus de 100 mètres
B- algue unicellulaire mobile avec flagelles
C- cellule d’algue avec un seul chloroplaste en hélice

A : Classification

La classification actuelle des algues distingue 3 embranchements :

Note: Les algues bleues ou Cyanophycées, sont maintenant classés dans le règne des Monères avec les bactéries. La spiruline en fait partie.

Les algues rouges ou rhodophycées que l’on retrouve en eau salée, en profondeur à plus de 10 mètres dans les mers et océans. Elles sont presque toutes pluricellulaires vivant fixées au rochers ou aux coquilles des mollusques.
3 700 espèces
56 genres

Les algues brumes ou phéophycées se retrouvent jusqu’à 10 mètres de profondeur surtout dans les mers froides. Ce sont des plantes marines pouvant atteindre plusieurs mètres de longueur. À quelques exception près elles vivent dans les mers froide et tempérées où elles vivent fixées au fond rocheux. Il n’y a que les sargasses qui prolifèrent dans les mers chaudes.
16 000 espèces
950 genres

Les algues vertes ou chlorophycées sont toujours en surface où elles profitent d’avantage de la lumière solaire. Elles peuvent être marines, terrestres ou d’eau douce. Elles sont très répandues dans le monde entier. On pense que les algues vertes sont à l’origine des plantes supérieures.
8 000 espèces
350 genres

C'est la luminosité en fonction de la profondeur qui détermine les peuplements d'algues.

B : Morphologie

Les espèces les plus primitivres d'algues renferment un plaste unique et volumineux. La plus grande partie du volume de la cellule est occupé par un chloroplaste incurvé en forme de cloche. Au cours de l'évolution, le chloroplaste se morcelle en de nombreus petits plastes lenticulaires.

Le stigma est une sorte d'oeil primitif qui réagit à la lumière pour guider la cellule dans ses déplacements.

Les flagelles locomoteurs donnent des caractéristiques à la fois végétales et animales à certaines algues.

Les colonies et groupements cellulaires

Chez les algues les cellules s'associent pour former un thalle. Les colonies les plus primitives sont de simples agrégats où toutes les unités sonts semblables, à la limite chaque unité peut retrouver son indépendance. Lorsque le nombre des unités augmente, la vie sociale impose une différenciation cellulaire. Les algues présentent des sociétés cellulaires qui vont de l'interdépendance jusqu'à l'intégration progressive. Il se développe des systèmes d'échanges, des signaux de reconnaissance intercellulaire et une structuration spécifique.

La structure filamenteuse est une construction pluricellulaire simple fréquente chez les algues. Elle résulte du fait que chez ces structures, les cellules issues d'une division, ne se séparent pas et que les plans de mitoses sont toujours orientées dans la même direction. La capacité de division se restreint à certaines cellules, les cellules initiales, localisées à l'apex du thalle.

»»»»»»»»»»»»»»»»»»»»
Structures filamenteuses avec division de toutes les cellules et divisions cellulaires apicales seulement.

Les structures membraneuses

Certains thalles d'algues ont l'aspect d'une fine membrane qui dérive directement d'une structure filamenteuse. Le filament commence par se développer en longueur puis les cellules se divident en largeur pour former une lame ou un éventail. La lame peut n'avoir qu'une ou deux cellules d'épaisseur.

Ce type de division est fréquent chez la laitue de mer ou les laminaires.

Chez les entéromorphes, les deux assises cellulaires s'écartent et forment un tube creux. Dans d'autres espèces le tube se remplit de muscilages, ce qui les rend glissants sur les rochers.

Les thalles cladomiens

Un degré plus élevé de l'évolution est représenté par une structure très caractéristique des algues, Le cladome. Un cladome est une association de deux sortes de filaments : un axe engendré par une cellule initiale apicale dont la croissance est indéfinie, et des rameaux latéraux, les pleuridies formées de cellules riches en plastes.

Les pleuridies ont une croissance limitée. Elles sont plus développées lorsqu'elles sont loin de l'apex des axes. Sur le cladome primaire, des cladomes secondaires, puis tertiaires peuvent se développer. L'organisation cladomienne donne des formes élégantes et très découpées, bien représentées chez les algues rouges.

Le thalle cladomien est une structure qui met en jeu des relation intercellulaires hiérarchisées. Une telle organisation évoque sous une forme rudimentaire, les rameaux ramifiés des plantes supérieures.

Structure siphonée ou coecytique

Toutes les algues n'ont pas de structure cellulaire. Certaines sont constituée d'articles plurinuclées, d'autres sont formés de tubes continus ou siphons contenant un cytoplasme continu, non-cloisonnée dans laquelle sont dispersés les noyaux.

Cette structure n'est pas sans rappeler certains champignons. Elle se rencontre souvent chez une lignée d'algues vertes, les Siphonales.

   TABLE DES MATIÈRES