La reproduction des lichens1er mode : par dissémination du lichenLes lichens sont des organismes reviviscents. Capables de subsister longtemps à l'état sec, ils deviennent cassants ; leurs fragments dispersés par le vent ou les animaux peuvent engendrer de nouveaux individus. Des structures plus organisées peuvent également se former : les schizidies, les phyllidies, les soralies, les isidies ... Elles contiennent toujours l’algue et le champignon | ||
Soralies : par les déchirures du thalle, il y a émission de "granules", les sorédies, formées d'un enchevêtrement d'algues et d'hyphes. Ces sorédies forment la soralie dont la couleur est généralement différente de celle du thalle. Légères, elles sont facilement transportées par le vent, la pluie, les insectes et permettent une dissémination de l'espèce. |
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| Isidies : à sa surface, le thalle émet de petits bourgeons (sphériques, cylindriques, ramifiés...) contenant les algues et les hyphes. Recouverts par le cortex, ils sont en général de la même couleur que le thalle. Ces isidies, plus lourdes que les soralies, ne peuvent être transportées aussi loin, elles assurent plutôt une colonisation du substrat. | |
le thalle de certaines espèces porte de nombreuses petites pustules noires ressemblant à de minuscules périthèces. Ces structures sont des pycnides, formées par les hyphes du champignon, produisant des pycnidiospores qui permettent la multiplication végétative du champignon. |
B. 2ème mode : par production de spores par le champignon | |
![]() | Deux hyphes fongiques sexuellement différenciées fusionnent et donnent, à la surface du thalle, des structures en forme de boutons (les apothécies), ou de coupes plus ou moins fermées (les périthèces), dans lesquelles des cellules particulières (les asques) vont élaborer les ascospores, en général 8 spores par asque mais le nombre peut varier, et des mitoses permettent d'obtenir dans certains cas 32, 64... ascospores, ou beaucoup moins si certaines cellules méiotiques avortent. |
Après leur libération, ces spores issues d'une reproduction sexuée, germent et donnent des hyphes
qui capturent des algues pour pouvoir redonner un nouveau thalle lichénique.
Entre les asques se trouvent des cellules stériles : les paraphyses, dont les extrémités renflées peuvent contenir des pigments responsables de la couleur de l'hyménium. | |
Quelques organes non reproducteurs portés par le thalle![]() Cil : formation filiforme, de teinte habituellement sombre, visible à l'œil nu, constituée par les prolongements de plusieurs hyphes accolées ; se trouve généralement sur les bords du thalle. Poils, tomentum et cils sont de nature fongique, ils protègent contre les radiations, limitent l'évapotranspiration, retiennent l'eau, la rosée, l'humidité, ils n'ont aucune fonction assimilatrice. Fibrille : courte ramification filamenteuse, concolore au thalle, contenant des hyphes et des algues et augmentant de façon significative la surface photosynthétisante. Rhizine : organe de fixation des thalles foliacés, simple ou ramifié, formé d'un faisceau d'hyphes soudées et recouvertes d'une gaine gélatineuse facilitant l'adhésion au substrat. Papille : petite protubérance, uniquement constituée de cortex, visible à la loupe, plus haute que large, située entre les fibrilles sur le thalle des Usnées. Nodule : saillie du thalle, visible à l'œil nu, plus large que haute, contenant des hyphes médullaires recouvertes d'un cortex (les nodules sont surtout rencontrés chez les Usnées). Pseudocyphelle : ouverture des cortex supérieur et inférieur laissant apparaître la médulle. Rôle important dans les échanges gazeux avec l'atmosphère (les cyphelles sont des dépressions, à contour arrondi, du cortex inférieur, rencontrées uniquement dans le genre Sticta). Veines : réseau plus ou moins saillant, situé à la face inférieure du thalle, portant souvent des rhizines ou un tomentum. |